(Agence Ecofin) – Des solutions sont annoncées face au risque de défaut sur un emprunt précédemment contracté. Cependant, elles sont temporaires et sujettes à des facteurs qui ne dépendent pas de la gestion des responsables de la banque.
Dans une communication à des investisseurs, consultée par l’Agence Ecofin, il est révélé qu’un accord a été trouvé le lundi 16 septembre 2024 entre la filiale nigériane du groupe Ecobank et les créanciers de son eurobond de 300 millions de dollars, remboursable en avril 2026.
L’une des principales garanties de cet emprunt exigeait que les ressources à long terme de la banque représentent au moins 10 % de l’ensemble des crédits accordés à ses clients. Or, au 30 juin 2024, cet équilibre a été rompu, principalement en raison de facteurs structurels. Une partie importante des crédits d’Ecobank Nigeria est libellée en dollars américains, alors que ses fonds propres sont en naira. Avec la dépréciation rapide de la monnaie nigériane, passée de 951,8 pour un dollar au début de l’année à environ 1628,5 à fin juillet 2024, la pression exercée sur les fonds propres de la banque s’est intensifiée.
Ecobank Nigeria a désormais jusqu’à septembre 2025 pour restaurer cet équilibre, nécessaire au maintien de la confiance des créanciers. Bien que techniquement gérable, ce défi reste sensible compte tenu de l’incertitude économique persistante au Nigeria. Deux facteurs seront suivis de près par la banque panafricaine : l’évolution des prix du pétrole et la politique monétaire américaine. Une baisse des prix du pétrole pourrait accroître les risques de dévaluation supplémentaire du naira, tandis que la politique monétaire américaine, qui influence la valeur du dollar, pourrait également peser sur la gestion de la dette.
Pour remédier à la situation, Ecobank Nigeria envisage plusieurs mesures. La Banque centrale du Nigeria a déjà exigé que les banques augmentent leurs fonds propres à 200 milliards de nairas, et pour Ecobank Nigeria, cela se traduit par un besoin de 7 milliards de nairas supplémentaires. En réponse, la maison mère ETI, basée à Lomé, a injecté 10 millions de dollars, soit environ 16,3 milliards de nairas, en attente d’une approbation réglementaire. Cette injection devrait permettre d’atténuer les pressions immédiates.
De plus, Ecobank Nigeria a obtenu l’autorisation d’émettre 200 millions de dollars d’obligations, réparties en quatre tranches de 50 millions de dollars, dont la première est prévue pour mars 2025. En parallèle, la banque explore la possibilité de récupérer par anticipation un investissement de 200 millions de dollars qu’elle a effectué au profit d’ETI Finance, sa filiale. Cela lui permettrait de réduire son exposition aux risques et ses besoins en fonds propres.
Toutefois, les défis structurels subsistent. Cela fait cinq ans qu’Ecobank Nigeria n’a pas versé de dividendes, et la situation actuelle laisse peu de chances pour que cela change en 2024. La banque, qui représente 17,9 % de l’encours des crédits du groupe, reste fortement concentrée sur le secteur pétrolier aval, particulièrement risqué.
Si les créanciers et la Banque centrale du Nigeria ont fait preuve de compréhension, Ecobank Transnational Incorporated a subi un impact sur la scène internationale. Lors de sa troisième émission obligataire sur les marchés internationaux, ETI a réussi à mobiliser 390 millions de dollars sollicités, mais a dû offrir un rendement de 10,37 %, dans un contexte de baisse des taux directeurs aux Etats-Unis, en Europe et en Chine. Les frais d’arrangement de cette opération se sont élevés à 10 millions $ bouclant les 400 millions $ de l’opération. Aussi, les intérêts seront payés deux fois par an sur le restant à rembourser.
Ces fonds permettront de refinancer un précédent emprunt de 350 millions $, avec un surplus de 40 millions $. Toutefois, le groupe devra continuer de surveiller ses fonds propres dans d’autres pays comme le Kenya, l’Ouganda et la Guinée. Cette récente émission obligataire s’inscrit dans une autorisation plus large, permettant à ETI de lever encore 200 millions $ supplémentaires sur les marchés internationaux.
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by : Agence Ecofin
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