(Agence Ecofin) – Face à une dépréciation rapide du naira, la devise nigériane, une proposition de loi visant à stabiliser la monnaie a échoué au parlement. Cette situation, exacerbée par l’inflation croissante et les défis du financement à long terme, met en lumière les difficiles arbitrages de l’exécutif sur les questions économiques du Nigeria.
Au Nigeria, une parlementaire a échoué à faire passer une loi sur la stabilité du naira, la devise nationale, selon les médias locaux. Face à une dépréciation rapide depuis la décision prise par le nouveau président d’unifier les taux de change, la monnaie nigériane s’est dépréciée de près de 100%, passant de 460 contre 1$, à près de 815 sur le marché officiel.
« En juillet 1980, le taux de change était de 1$ pour 0,80 kobo, en juillet 2022, le taux était de 1$ pour 670 nairas, tandis qu’en juillet 2023, le taux de change est maintenant de 1$ pour 815 nairas, peu de temps après que la nouvelle administration eut promis pendant les campagnes et lors de son investiture de stabiliser le taux de change du Nigeria à 200 nairas pour 1$ », a déclaré la députée Beni Lar pour soutenir sa proposition de loi.
La suppression d’un taux de change officiel qui était fixé par la Banque centrale, au profit d’un taux déterminé par les règles de l’offre et de la demande sur le marché, est une demande constante des bailleurs de fonds, y compris le Fonds monétaire international (FMI), et de plusieurs investisseurs étrangers qui estimaient que le maintien d’un taux artificiel, dans un contexte où l’accès aux devises était complexe, n’arrangeait pas les affaires de l’économie du Nigeria.
Deux des députés qui se sont exprimés sur cette proposition de loi ont répondu à l’Honorable Beni Lar, que le président Tinubu n’avait jamais promis de ramener le naira à 200 contre 1$ et qu’on ne pouvait lui reprocher la dévaluation qui est actuellement vécue. De son côté, l’autre député a repris et défendu les arguments des bailleurs de fonds et de la communauté des investisseurs.
Le Nigeria fait pourtant face à une situation exceptionnelle. Son inflation continue de s’accélérer, sous la pression d’une hausse des prix des produits importés, en raison notamment d’une monnaie faible. Au sein de l’administration, personne ne donne d’indication sur la durée pendant laquelle les prix continueront de progresser. Lors de sa réunion de comité de politique monétaire qui s’est tenue le mardi 25 juillet, la Banque centrale a de nouveau augmenté ses taux directeurs de 0,25%.
Cette situation pénalise davantage la capacité des banques commerciales à accorder du crédit sur le long terme et les focalise sur des placements à moyen et court terme. Dans ces conditions, le pays aura du mal à financer sa transformation économique dans le sens d’accroître la production locale et réduire la facture des importations. L’impact de la situation actuelle sur les banques est à suivre. Mais il ne pourrait être perçu que dans les bilans de fin d’année.
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by : Agence Ecofin
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