(Agence Ecofin) – Les investisseurs d’Endeavour Mining, qui exploite des mines au Sénégal, Burkina Faso, Mali et en Côte d’Ivoire auront versé 200 millions $ de récompense à leur actionnaires pour l’année 2022. Presque aucun investisseur de l’UEMOA ne figure dans le top 50 des bénéficiaires. 

Endeavour Mining, une entreprise immatriculée au Canada, mais qui est l’un des principaux exploitants d’or dans quatre pays de l’UEMOA (Sénégal, Mali, Côte d’Ivoire et Burkina Faso) a récemment annoncé qu’il paierait un dividende supplémentaire de 100 millions $ à ses actionnaires, pour le compte du deuxième trimestre de l’année 2022.

Ce montant de rémunération des actionnaires vient s’ajouter aux 100 millions $ déjà payés au cours du premier trimestre de l’année de référence, ce qui représente 33% de plus que les dividendes souvent annoncés. Les responsables de l’entreprise expliquent cette décision par de meilleures performances en 2022. Elle « s’est traduite par une solide génération de flux de trésorerie qui nous a permis de financer notre programme de croissance et de rendement pour les actionnaires, tout en améliorant notre situation financière » a expliqué Sébastien de Montessus, PDG de l’entreprise.

Peu d’actionnaires africains bénéficieront pourtant de cette générosité du conseil d’administration d’Endeavour Mining. Dans l’ordre, la première bénéficiaire sera Sawiris Yousriya Loza, mère de Naguib et Nassef Sawiris, deux des plus grosses fortunes d’Egypte et d’Afrique, selon plusieurs classements.

La Mancha, firme de capital investissement qu’elle dirige, détient 19,4% de l’opérateur minier. Le deuxième plus gros actionnaire est une filiale de BlackRock, qui est reconnue comme étant le plus important gestionnaire d’actifs au monde. Le troisième investisseur bénéficiaire est Van Eck Associates, une firme américaine d’investissement ciblant le secteur minier et particulièrement celui de l’or.

Le top 50 des actionnaires de l’entreprise est dominé par d’importantes firmes de gestion basées en Europe et aux USA, ainsi que des juridictions insulaires qui y sont associées.

Rappelons que pour l’ensemble des entreprises opérant notamment au Mali et au Burkina Faso, l’année 2022 aura été marquée par des défis socio-politiques qui ont conduit à la sanction des deux pays par des instances sous-régionales. Mais pour Endeavour et ses actionnaires, les troubles ne semblent pas avoir entraîné de gros défis.