le gouvernement emprunte encore moins cher, malgré la hausse des taux par la Banque centrale

(Agence Ecofin) – Alors qu’on aurait pu s’attendre à un repli des taux sur les bons du Trésor et des valeurs pour les sociétés cotées en bourse, la 6e hausse des taux par la Banque centrale du Nigeria pour contrer l’inflation va de pair avec des effets contraires, explications…

Pour les bons du Trésor émis mercredi 25 janvier par le gouvernement du Nigeria avec un remboursement prévu dans 91 jours, les investisseurs ont accepté de recevoir un taux d’intérêt de 0,29%. Sur la même date, les emprunts remboursables à 180 jours et 364 jours ont reçu des taux de 1,8% et 4,78%. Lorsqu’on les compare aux taux d’intérêt de la séance du 11 janvier dernier, ils sont respectivement en baisse de 1,71 point de pourcentage et 2,5 points de pourcentage pour les deux derniers.

Cette baisse des taux sur les bons du Trésor du gouvernement nigérian est survenue mercredi 25 janvier, le lendemain de la date à laquelle pour la sixième fois consécutive, la Banque centrale a décidé d’augmenter le principal taux auquel elle refinance les crédits accordés par les banques commerciales (taux directeur), le faisant passer à 17,5%.

Dans la théorie et le vécu économiques, ces taux auraient dû conduire à un relèvement des taux sur les emprunts du gouvernement, car les analystes s’attendent, à court terme, que les gestionnaires d’argent décident de se débarrasser des anciens titres d’emprunt pour bénéficier des nouveaux taux induits par la décision de la Banque centrale.

En plus du recul des taux sur les bons du trésor, on a aussi noté une amélioration des indices boursiers, et une augmentation des transactions sur le Nigerian Stock Exchange. Cette réaction est aussi contraire à ce qui est généralement attendu du relèvement des taux par une Banque centrale. Les investisseurs anticipent souvent que, face à cette situation, les charges financières augmenteront pour les agents économiques non publics, et cela impactera la rentabilité des entreprises cotées. Mais au Nigeria, la lecture semble toute autre.

Cette réaction contradictoire du marché signifie que les investisseurs n’ont pas confiance dans le fait que les décisions de la Banque centrale auront un impact sur l’inflation, qui a atteint 21,3% au terme de l’année 2022, malgré cinq hausses consécutives des taux directeurs par la Banque centrale. Ainsi, le marché perd confiance sur les perspectives à long terme du pays, et préfère se précipiter sur les produits financiers les plus sûrs à court terme.

Le contexte socio-politique et macroéconomique du Nigeria donne raison à cette analyse. Le gouvernement a récemment fait savoir qu’il s’attendait à une aggravation du phénomène des inondations en 2023. Les conséquences de la récente catastrophe du genre n’ont pas été complètement absorbées, notamment la hausse des prix des aliments, qui pèse pour 40% dans l’inflation au Nigeria.

Par ailleurs, le pays connaîtra, d’ici la fin du trimestre, une nouvelle élection présidentielle et la lecture des médias locaux laisse à penser que cela ne se fera pas sans risque. Enfin, quel que soit celui qui remportera la victoire au terme du scrutin, son gouvernement sera restreint sur ses capacités pour intervenir dans l’économie, car la part du budget réservée au remboursement de la dette est en hausse et la faible activité économique pénalise les efforts visant à accroître la mobilisation des ressources domestiques hors dette.

Le Nigeria, comme c’est le cas pour beaucoup de pays africains, subit une inflation dont une composante importante tient surtout de la conjoncture internationale, marquée par un relèvement difficile après la Covid-19, des défis dans la chaîne d’approvisionnement mondiale, la guerre russo-ukrainienne qui renforce la spéculation sur les matières premières énergétiques et agricoles, et enfin un dollar que la Banque centrale américaine peine à maitriser et qui est pourtant nécessaire dans les échanges internationaux de l’Afrique.

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by : Agence Ecofin

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