Ces amazones de l’écriture

« Peut-être qu’écrire est-elle la meilleure façon de protester, » écrivait James Cameron dans le Student Magazine en 1968. à l’ère où les bouleversements politiques et idéologiques majeures coûtent d’innombrables vies dans plusieurs régions du monde, ces femmes ont pris leurs plumes et ont combattu avec un courage exemplaire la guerre imposée dans leur pays natal respectif

 

 

La guerre n’a pas un visage de femme – Par Svetlana Alexievitch, Prix Nobel de Littérature 2015

Dans ce livre publié en 2004, Svetlana Alexievitch raconte la Seconde Guerre mondiale en URSS. L’auteure a recueilli pendant sept ans des centaines de témoignages, à la fois passionnants et horrifiants, des femmes russes engagées dans l’Armée Rouge pour combattre l’ennemi nazi au front alors que beaucoup d’entre elles étaient à peine sorties de l’enfance. Plus de quarante ans après, ce livre leur permet enfin de rompre le silence dans laquelle elles se sont murées et de partager la guerre telle qu’elles l’ont vue et vécue au sein des armées soviétiques. Un récit glaçant et en même temps plein d’humanité.

Moi, Malala, je lutte pour l’éducation et je résiste aux talibans – Par Malala Yousafzai, Prix Nobel de la Paix 2014

Le point de contention : le droit à l’instruction pour les femmes. Malala Yousafzai refuse courageusement la vie d’ignorante que lui imposaient les talibans fanatiques et se bat pour pouvoir continuer à fréquenter l’école. En octobre 2012, alors qu’elle était âgée de 15 ans seulement, Malala a failli y laisser la vie aux armes des talibans qui ont menacé de nouvelles attaques si elle survivait. Cette tentative, visant la faire taire, n’a que renforcé sa conviction et sa détermination dans son combat, allant de sa ville natale jusque dans l’enceinte des Nations Unies. Paru en 2013, « Moi, Malala » raconte le parcours bouleversant de cette jeune battante et de ses parents, lié à celui du Pakistan, et plus particulièrement sa région bien-aimée du Swat.

Se libérer de la peur – Par Aung San Suu Kyi, Prix Nobel de la Paix 1991 / Michael Aris

« Ce n’est pas le pouvoir qui corrompt, mais la peur : la peur de perdre le pouvoir pour ceux qui l’exercent, et la peur des matraques pour ceux que le pouvoir opprime […] Mais aucune machinerie d’État, fût-elle la plus écrasante, ne peut empêcher le courage de resurgir encore et toujours, car la peur n’est pas l’état naturel de l’homme civilisé ». Aung San Suu Kyi affronte pacifiquement la dictature militaire de la Birmanie en 1988 et est assignée à résidence à plusieurs reprises malgré la victoire écrasante de son partie en 1990. Publié en 1991 en France, « Se libérer de la peur » est un recueil de textes d’Aung San Suu Kyi choisis et rassemblé par son mari, le Professeur Michael Aris en vue de mobiliser la communauté internationale en faveur de la libération de celle que les médias surnomment « la Dame de Rangoun ».

Capital Media

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