Les enjeux du numérique dans le secteur culturel africain (Philippe Wang, Huawei)

(HUAWEI) – Après le tourisme, la culture a été l’un des secteurs les plus touchés par la crise de la Covid-19. Or, si le continent africain a un patrimoine culturel particulièrement riche, l’économie de la culture est pourtant souvent négligée dans les plans de développement, et davantage encore avec la pandémie qui a sévit pendant deux années. La démocratisation du numérique pourrait alors servir de catalyseur pour donner à voir le potentiel économique de la culture en Afrique.

Les mesures de distanciation sociales imposées par les autorités dans les différents pays africains ont empêché les manifestations et évènements culturels pendant près de deux ans. Cette situation inédite a entraîné une baisse nette des revenus du secteur, provoquant alors une diminution des salaires et des licenciements sans précédent. A titre d’exemple, au Maroc, près de 100 000 emplois ont été touchés par la crise et près de 1 100 entreprises ont vu leur chiffre d’affaires baisser de 70%. Selon la Confédération générale des entreprises, le secteur de la culture a perdu environ 2 milliards de dirhams (188 millions d’euros) à cause de la pandémie de la Covid-19. De même, au Mali le traditionnel Festival sur le Niger, Ségou’Art, accueillait habituellement près de 30 000 spectateurs, tandis que la Foire artisanale et agricole recevait, quant à elle, environ 250 000 visiteurs. Or, depuis deux ans, l’impact de la Covid-19 en termes d’investissements humain et matériel a provoqué une perte sans précédent pour l’économie locale

La crise sanitaire a donc marqué un tournant dans le secteur de la culture dans le sens où il y a eu une prise de conscience de sa fragilité et de son poids dans les économies des différents pays africains. Face à ce constat, la restructuration du secteur culturel à travers le recours à des moyens innovants pourraient lui permettre d’être plus résilient à l’avenir et ainsi s’affirmer comme un levier non négligeable du développement économique et social du continent africain. Dans cette optique de renouvellement et de repenser l’avenir de la culture, un webinaire a été organisé au Maroc en 2021 sous le thème « L’avenir des musées : se rétablir et se réinventer ». Lors de cette conférence, le directeur des musées Bank-Al Maghrib, Monsieur Rochdi Bernoussi avait proposé de « doubler la créativité digitale et assurer la visibilité des musées sur le web afin d’assurer une meilleure accessibilité à la culture ». Une opportunité saisie par de nombreux musées, à l’image de la galerie Cécile Fakhoury à Dakar, qui a offert la possibilité de visiter ses expositions 100% en ligne.

Cependant, bien que les musées ou les galeries aient cette volonté d’exploiter de nouveaux moyens pour continuer à partager la culture, l’inégal accès aux services numériques sur le continent africain est l’un des principaux obstacles à surmonter. En effet, la digitalisation de la culture reste tributaire de deux facteurs de taille à l’échelle de l’Afrique : la démocratisation de l’accès aux infrastructures numériques et la formation de compétences dans les nouvelles technologies. C’est dans cette optique que Huawei s’est donné comme ambition de réduire la fracture numérique tout en promouvant l’inclusion sur le continent, à travers diverses initiatives clés. Ainsi, depuis plus de 20 ans, notre Groupe, à travers ses nombreux partenariats avec des opérateurs, a posé plus de 250 000 km de fibres optiques sur l’ensemble du continent africain et a aidé près de 30 millions de ménages faiblement, voire pas connectés, à avoir accès à un réseau haut débit. Par ailleurs, Huawei a développé des solutions spécifiques destinées aux populations isolées, – car vivant dans des zones reculées pour nombre d’entre elles -, à travers le déploiement de la solution RuralStar, à titre d’exemple. Celle-ci, autoalimentée et nécessitant une faible consommation d’énergie, permet d’améliorer considérablement la couverture internet des zones dites blanches. Dans les pays africains où elle est déployée, cette solution innovante a permis à plus de 15 millions de personnes venant de plus de 3 600 villages d’avoir accès à la connexion. 

Enfin, sans personnel qualifié dans le secteur des technologies de l’information et de la communication (TIC), la digitalisation du secteur culturel ne pourra pleinement advenir. Face à ce constat, l’équipementier chinois et leader des infrastructures s’est donné comme priorité de former des talents dans le domaine des technologies numériques. En 2016, Huawei a donc lancé le projet ICT Academy, qui, preuve de son succès, s’est depuis déployé dans les 318 meilleures universités spécialisées dans les TIC dans 12 pays de la région Northern Africa. Ce programme permet d’offrir aux étudiants un enseignement sur les technologies de pointe, telles que l’intelligence artificielle ou le cloud. Grâce à ce projet, Huawei a ainsi formé plus de 56 000 talents dans le domaine des TIC dans la région.

La crise de la Covid-19 apparaît donc comme l’occasion de réinventer le secteur culturel en utilisant les avantages du numérique pour exploiter le plein potentiel de ce secteur, tout en générant des bénéfices économiques à même de créer de nouvelles opportunités pour les pays africains. En effet, les TIC, en s’affranchissant de la distance et du temps, pourraient permettre un meilleur et un plus grand accès à la culture. La digitalisation de la culture a le potentiel d’aller plus loin dans la démocratisation de ce secteur. ’enjeu consiste désormais à encourager les États africains à prendre le tournant de la transformation numérique du secteur culturel et à promouvoir les partenariats avec le secteur privé afin d’accroître les investissements, et de facto, multiplier les opportunités. 

Par Philippe Wang, Vice-président exécutif de Huawei Northern Africa 

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by : HUAWEI

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