une résilience mitigée pour les marchés financiers d’Afrique subsaharienne

(Agence Ecofin) – Le monde est au bord de nouvelles crises, cette fois du fait de l’énergie et du prix des matières premières. En Afrique subsaharienne, les rendements boursiers sont à la hausse, tandis que la baisse de valeur des monnaies nationales signale l’existence de pressions négatives.

L’Afrique subsaharienne affiche une résistance mitigée face à la crise énergétique que connaît le monde depuis le début de l’année 2021, et dont les implications inquiètent les analystes depuis le début de la semaine dernière. Pris en dollars US, les principaux indices qui représentent les marchés boursiers de la région ont affiché une performance annuelle positive, à la fin du mois de septembre 2021. Cela signale des gains potentiels pour les investisseurs au terme de l’année, mais aussi leur confiance quant aux perspectives.

La Zambie est le pays dont l’indice boursier a connu la plus forte progression (+59%) sur la période analysée, selon des données de marché consultées par l’Agence Ecofin. Elle est suivie du Ghana (+42,1%), de la Tanzanie (+27,4) et de la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM) basée en Côte d’Ivoire (+26,56%) qui clôture le groupe des performeurs à plus de 20% de gains potentiels pour les investisseurs. Le cas de la Zambie reste assez exceptionnel. Le pays a tourné la page avec son administration, à la suite de l’élection d’un nouveau président qui redonne de l’espoir à toutes les catégories d’investisseurs.

Dans l’ensemble, ce sentiment positif contraste avec un contexte international marqué par plusieurs facteurs qui n’augure pas de bonnes perspectives pour l’économie mondiale. La croissance du produit intérieur brut demeure sous la pression des effets économiques de la covid-19, une situation à laquelle s’ajoute désormais une hausse des prix de l’énergie et autres intrants de l’économie mondiale.

La crise énergétique est multiforme, au-delà d’une hausse globale des prix estimée à plus de 86% par la Banque mondiale. En Europe, les prix du gaz ont atteint des niveaux records, depuis 2008, faisant peser un risque de surcoût dans la production des biens et une inflation qui viendra réduire le pouvoir d’achat de la région.

Dans un tel scénario, l’Afrique subsaharienne risque de connaître une nouvelle pression sur les transferts de ses migrants qui sont une importante source de revenus en devises. La Banque mondiale estime qu’en 2020, les transferts des migrants ont rapporté à la région 42 milliards $, bien qu’étant en baisse de 12,5% par rapport à ceux de 2019.

En Chine, la hausse des coûts énergétiques, combinée à la volonté des autorités de s’engager résolument dans la consommation d’énergies plus propres et respectueuses des engagements climatiques, menace la chaîne d’approvisionnement mondiale en biens et services. Le pays est depuis longtemps l’usine du monde en raison de ses faibles coûts de production et d’un réseau de main-d’œuvre très qualifiée. Une rupture dans l’approvisionnement en produits chinois risque aussi d’avoir un effet d’accélérateur de l’inflation au niveau mondial, y compris en Afrique subsaharienne. 

La sous-région qui connaît déjà ses propres problèmes d’inflation n’a pas besoin d’une crise à l’échelle mondiale. Au Nigeria, les prix continuent de progresser à un rythme annuel au-dessus de 17%, et c’est d’ailleurs le seul pays où la bourse affiche un rendement négatif. En Afrique du Sud, l’inflation reste à 4,6%, mais ce chiffre cache une hausse de 9,4% des prix du transport à la fin du mois d’août 2021. Au Kenya, les prix sont globalement en hausse, en raison de la progression de ceux du carburant à la pompe.

Avec ces défis globaux, les monnaies des différents pays d’Afrique subsaharienne ont perdu de la valeur face au dollar US. Le naira est la monnaie qui a le plus reculé dans la région avec une valeur en baisse de 7,7% sur le marché officiel, mais beaucoup plus sur le marché parallèle. Le cedi ghanéen et le shilling kényan ont aussi perdu de la valeur. Le monde et aussi l’Afrique subsaharienne suivront de près ce qui se passe aux Etats-Unis et en Chine. Comme en 2020, les deux pays risquent d’être le nouvel épicentre d’un autre problème économique mondial.

Idriss Linge

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by : Idriss LINGE

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