(HUAWEI) – La fracture numérique entre l’Afrique subsaharienne et le reste du monde se réduit à mesure que la connectivité s’étend sur le continent, contribuant par là même à renforcer les économies locales. En effet, tous les indicateurs soulignent que l’Afrique se saisit de 4e révolution industrielle : les technologies et services mobiles ont généré 9 % du PIB de la région en 2019, ce qui représente une augmentation de plus de 155 milliards de dollars. Par ailleurs, la 5G présente de nombreuses opportunités de croissance pour l’économie numérique du continent, qui plus que jamais est armé pour mener à bien une transformation digitale d’ampleur.

Pourtant aujourd’hui encore, près de 800 millions de personnes issues du continent n’ont pas accès à l’internet mobile. Une solution peut être une ouverture plus importante spectre radio – pour ce faire, le secteur de la téléphonie mobile a besoin de plus de fréquences, pour répondre à des besoins potentiellement plus importants. Il a été prévu qu’au cours de la prochaine décennie, chaque ORM aura besoin de 500 MHz de spectre en bande moyenne comme réserve pour les services MBB. Au stade initial de la 5G, le spectre de 100 MHz en bande ‘’C’’ est suffisant pour répondre aux besoins des opérateurs. Cependant, dans les 5 à 10 prochaines années, la 5G et son évolution nécessiteront davantage de spectre en bande moyenne pour équilibrer la capacité, la couverture et fournir une expérience cohérente à 100 Mbit/s.

More global collaboration is needed to achieve the introduction of 6 GHz IMT around the world. This is a very important topic that was highlighted by Mr. Yeqing Du from #Huawei, during the #SubSaharaSpectrum hosted by @Forum_Global on July 21.#HuaweiNA pic.twitter.com/A8RHLFetVl

— Huawei Northern Africa (@HuaweiNA) July 23, 2021

Parmi les bandes inférieures à 10 GHz, la bande 6 GHz est la plus adéquate. Elle peut fournir 700 à 1 200 MHz de spectre continu à mi-bande pour aider à assurer une couverture sans faille des zones vastes et la haute capacité requise par les services IMT. Les résultats des tests ont également montré que la bande 6 GHz peut offrir des performances de couverture similaires à celles de la bande C dans les zones urbaines et suburbaines, en utilisant des technologies innovantes telles que les systèmes d’antennes actives. Cependant, la bande 6 GHz surpasse la bande C en termes de capacité de réseau et d’expérience utilisateur – en raison de sa largeur. Par conséquent, l’utilisation de la bande 6 GHz pour les IMT sera optimale pour soutenir un développement robuste de l’industrie mobile en Afrique.

La coexistence de spectres entre différents services est l’un des atouts de la bande 6 GHz. La 5G et ses technologies d’évolution se caractérisent par un beamforming précis et d’autres nouvelles technologies, qui atténuent les interférences avec les services existants tels que les services par satellite et par micro-ondes.

Un autre avantage de l’utilisation de la bande des 6 GHz pour les IMT est la facilité dans la gestion du spectre. Contrairement à l’attribution sans licence, l’attribution sous licence peut faciliter la réglementation ainsi que la gestion du spectre. Les autorités réglementaires peuvent réglementer de manière exhaustive les réseaux IMT et évaluer le renouvellement des licences d’utilisation du spectre. Sur un spectre sans licence, le déploiement de divers dispositifs ne peut être géré et réglementé et peut être sujet à des interférences gênantes provenant d’autres déploiements. C’est pourquoi la Chine a lancé en juin dernier un test pratique de station de base macro IMT sur 6 GHz. La Fédération de Russie prévoit également de lancer cette année un test similaire.

Pour les régulateurs, il est essentiel de maximiser la valeur du spectre pour l’ensemble de la société. Les analyses montrent que l’industrie mobile peut maximiser la valeur économique du spectre à bande moyenne. On estime également que la 5G contribuera à hauteur de 1,49 trillion de dollars au PIB mondial d’ici 2025. Selon le rapport de la GSMA sur la valeur du spectre dans l’UE, les technologies IMT apporteront quatre fois plus la valeur économique par 1 MHz que le WLAN et douze fois plus que celle des satellites. En 2019, il y avait 16 millions d’emplois dans le monde directement liés aux communications mobiles et 14 millions d’emplois indirects. D’ici 2015, les emplois directs atteindront 22,3 millions (GSMA, IHS). Il est clair que l’attribution des spectres à bande moyenne pour les IMT est optimale pour la croissance économique à long terme.

La valeur économique ainsi que l’utilisation efficace du spectre de la bande moyenne, en particulier de la bande des 6 GHz, ne peuvent être maximisées que si les régulateurs, les opérateurs mobiles, les vendeurs ainsi que les autres partenaires de l’industrie mobile collaborent davantage. À l’heure actuelle, la réussite des services mobiles et des objectifs connexes constitue un grand défi pour les gouvernements et les régulateurs, qui doivent évaluer et formuler des stratégies et des politiques relatives au spectre. Nous espérons que les décideurs africains adopteront une approche holistique, équilibrée et coordonnée pour mener à bien la transformation numérique en Afrique, tout en utilisant pleinement le potentiel du spectre à bande moyenne.

DU Yeqing, Vice-President of 5G product line of Huawei