(Agence Ecofin) – Selon Tapologo Motshubi, un des responsables d’Allan Gray Investment Management, il serait important d’analyser les placements en Afrique sous un autre critère d’évaluation. La région a toujours rapporté des rendements intéressants aux investisseurs avertis, soutient-il.
La société sud-africaine Allan Gray Investment Management, spécialisée dans la gestion privée des actifs, estime que l’Afrique peut être rentable pour des investisseurs qui savent comment y investir.
Cette position a été partagée par Tapologo Motshubi (photo), gestionnaire de portefeuille Allan Gray Botswana, lors d’une vidéoconférence organisée le 27 octobre 2020 par la Banque africaine de développement (BAD).
« Le rendement des investissements boursiers n’est pas directement corrélé aux performances des pays comme le produit intérieur brut. Aussi, on devrait savoir que la volatilité sur les marchés et les incertitudes peuvent se présenter comme des opportunités pour les investisseurs qui se positionnent sur des tendances contraires à celles du marché. Enfin, les placements de long terme peuvent être gratifiants pour les investisseurs patients », a-t-il fait remarquer.
Avec l’ambiance actuelle marquée par la covid-19, les différentes informations économiques sur l’Afrique se focalisent sur la baisse historique de croissance depuis les dernières décennies, et la situation de stress de la dette que connaissent certains pays du continent.
Le fonds boursier d’Allan Gray constitué d’une quarantaine de sociétés cotées sur des marchés financiers hors Afrique du Sud a depuis les 20 dernières années toujours réalisé de meilleures performances que le fonds de référence MSCI Africa ex South Africa.
Sa logique d’investissement repose sur le fait d’investir sur des sociétés cotées qui ont un solide leadership sur leurs différents marchés locaux et de bonnes performances. M. Motshubi a pris exemple sur Zenith Bank qui est incorporée à Allan Gray Equity fund Africa ex-SA Equity Fund Limited.
Malgré la covid-19, le groupe financier nigérian a affiché un solide rendement de fonds propres (20%) et reste sur une croissance moyenne de 9% de son chiffre d’affaires sur les dix dernières années. Or, sa valeur en bourse a reculé depuis début janvier 2020.
Idriss Linge
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by : Idriss LINGE
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