(Agence Ecofin) – Yemi Kale et Sampawende Jules Tapsoba prennent les commandes du département de l’économiste en chef, alors que la banque panafricaine cherche à donner plus de portée à ce département, stratégique pour son développement futur.

Yemi Kale et Sampawende Jules Tapsoba, anciens de KPMG et du FMI, ont pris la tête du département de l’Économiste en Chef d’Afreximbank depuis le début de cette année, a appris l’Agence Ecofin. Yemi Kale, nommé Directeur Général et Économiste en Chef, est rejoint par Sampawende Jules Tapsoba, en tant qu’Économiste en Chef Adjoint et Directeur du département de gestion des données et du développement des modèles. Cette nomination intervient dans le cadre d’une restructuration du département, suite au départ à la retraite du Camerounais Hippolyte Fofack.

Avant de rejoindre Afreximbank, Yemi Kale était partenaire, économiste en chef et responsable de la recherche chez KPMG Afrique de l’Ouest. Il a également occupé d’importants postes tels que ceux de Statisticien-Général fédéral et de Directeur Général du Bureau National de Statistiques du Nigeria. Dr. Kale a acquis de l’expérience en tant qu’analyste en actions chez Goldman Sachs et analyste quantitatif chez Merrill Lynch Financial Services, avant de devenir Chef du Groupe de Recherche et de Stratégie d’Investissement à la Banque d’Investissement et de Fiducie (aujourd’hui Stanbic IBTC Bank plc). Spécialiste des questions de politique fiscale et monétaire, de gouvernance, de finance et de développement économique en Afrique, Yemi Kale est titulaire d’un doctorat en économie de la London School of Economics and Political Science. Il est également ancien du programme de leadership gouvernemental de la Harvard Kennedy School of Government et Fellow de la Royal Statistical Society du Royaume-Uni.

De son côté, Sampawende Jules Tapsoba, qui a travaillé au Togo entre septembre 2017 et août 2021, a joué un rôle clé dans la mise en œuvre du programme triennal soutenu par une Facilité Élargie de Crédit de 244,8 millions de dollars, approuvé en mai 2017 pour le Togo. Ce programme a ouvert la voie à des réformes économiques majeures, axées sur l’optimisation de la mobilisation des recettes publiques et la gestion prudente de la dette. Sous son mandat à Lomé, ces réformes ont contribué à une baisse remarquable de la dette publique togolaise, passant de plus de 82 % à 51 % en seulement trois ans. 

Titulaire d’un doctorat en Économie Internationale et de masters en Économie Internationale, Économie du Développement et Gestion de Projet de l’Université d’Auvergne, en France, ainsi que d’un master en Gestion des activités bancaires du Centre de Formation de l’Association Bancaire du Togo, Tapsoba a rejoint le FMI en 2010. Il y a occupé les fonctions d’économiste principal pour le Malawi et le Rwanda, co-dirigé le réseau de surveillance du département africain du FMI et joué un rôle de premier plan dans le groupe consultatif de recherche du département africain du FMI. Avant d’arriver au FMI, le Burkinabé a occupé diverses positions importantes, y compris celles de Sous-Directeur de l’Unité d’Aide au Trésor Français, d’Économiste au Ministère Français des Affaires Étrangères, d’Économiste à l’Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel (ONUDI), d’Économiste à l’Union Économique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA), et de Professeur Assistant à l’École d’Économie de Clermont. Il est également Senior Fellow à la Fondation pour les Études et Recherches sur le Développement International (FERDI), avec un intérêt de recherche se concentrant sur la finance internationale, la croissance inclusive et l’intégration régionale.

L’arrivée des deux hommes coïncide avec une période de restructuration importante au sein du département de l’économiste en chef de la Banque. En complément à son rôle en tant qu’adjoint, l’économiste burkinabé se voit attribuer la responsabilité d’une nouvelle direction créée au sein d’Afreximbank, celle de la gestion des données et du développement de modèles. Son rôle sera principalement axé sur la recherche et l’élaboration d’études stratégiques, avec une attention particulière portée à la région Afrique francophone. Cette orientation s’inscrit dans le cadre d’une stratégie plus large visant à équilibrer l’approche de la Banque, souvent perçue comme étant principalement orientée vers les pays anglophones, apprend-on. 

Fiacre E. Kakpo