Au Congrès américain, on s’interroge sur la réforme d’une Banque mondiale dont le premier client est l’Afrique

(Agence Ecofin) – Les questions sont cruciales pour la réforme envisagée de la Banque mondiale, mais elles ne mettent en avant que les priorités américaines. Le nouveau rôle de la Banque mondiale en Afrique et sa collaboration avec d’autres institutions régionales méritent pourtant une attention.

Une note du Congrès des États-Unis, disponible sur la plateforme Ecofin Pro, révèle les questions « essentielles » mises en avant, pour éclairer le débat des parlementaires américains sur la réforme de la Banque mondiale, une organisation multilatérale de financement du développement dont le principal terrain d’intervention est l’Afrique, avec un encours de projets de 114 milliards de dollars, selon son rapport annuel 2022.

Parmi les points qui concernent le plus le continent africain, figure la réforme globale de l’institution, notamment en ce qui concerne le maintien ou non de ses interventions régionales et nationales, ou leurs orientations vers des crises plus globales qui continuent de se développer.

Un autre point concerne la réforme de l’analyse de l’environnement des affaires. Le scandale du Doing Business en 2021, soupçonné d’avoir été manipulé au profit de la Chine, a entraîné des suspicions quant à ce rapport, pourtant utilisé comme une référence pour évaluer le niveau de risque que représente l’Afrique.

Le rapport du Congrès américain s’interroge également sur le rôle de la Banque mondiale dans le financement des économies en développement, alors qu’il existe aujourd’hui un marché dynamique des capitaux susceptible de fournir des financements aux pays. Il soulève également la question de l’éligibilité de la Chine à certains projets de la Banque mondiale, ainsi que celle de la Russie, vivement critiquée pour son intervention en Ukraine, et qui est le huitième actionnaire de l’institution.

L’administration du président Joseph Biden semble déjà avoir une idée claire de la manière dont ces réformes vont être opérées. La ministre américaine des Finances, Janet Yellen, a décrit sa vision à plusieurs reprises, notamment lors d’une rencontre au Centre international des études stratégiques (CSIS), un think tank basé à Washington, plus tôt cette année. Toutefois, une présentation plus détaillée de cette vision avait eu lieu, lors d’un colloque sur le développement, le 6 octobre 2022.

Cette vision a été presque entièrement reprise dans le projet initial de réforme, publié par la Banque mondiale elle-même en décembre 2022. Il est question de faire évoluer la mission de la Banque mondiale, ses capacités de financement et son mode opératoire. Cependant, des questions nouvelles ne sont pas abordées, telles que la collaboration avec les banques multilatérales de développement à caractère régional, comme les banques africaines ou asiatiques de développement, qui revendiquent une meilleure connaissance du terrain et des enjeux sur leurs continents d’intervention.

Cependant, il sera difficile de procéder à une réforme qui ne va pas dans le sens des Américains. En tant que premiers actionnaires de la Banque mondiale, ils ont la priorité pour la plupart des postes stratégiques de l’institution. Il faudra convaincre le Congrès américain d’allouer des fonds publics à une initiative qui se concentre désormais uniquement sur les priorités des autres.

La voix de l’Afrique, qui est pourtant en première ligne des impacts de cette réforme, ne se fait pas clairement entendre. Début mai à Addis-Abeba en Éthiopie, des ministres africains des finances ont à nouveau demandé une réforme des institutions multilatérales de développement, avec comme centres d’intérêt un accès accru aux ressources, des processus moins complexes et des instruments de financement plus concessionnels. Très peu de réactions sont émises concernant les priorités de l’orientation des ressources du développement, qui pourraient continuer d’être dictées par Washington et ses alliés.

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by : Agence Ecofin

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