(Agence Ecofin) – En Afrique du Sud, la Banque centrale poursuit sa bataille contre l’inflation. Les observateurs espèrent que la plus récente hausse des taux sera aussi la dernière d’une longue série, mais rien n’est moins sûr. Plusieurs marchés financiers africains (subsahariens) sont exposés indirectement au risque que pourrait représenter ce pays.
Ce vendredi 31 mars, la valeur de la majorité des banques cotées sur le marché financier sud-africain, le Johannesburg Stock Exchange, était en baisse en milieu d’après-midi. Cette situation survient, à la suite de l’annonce d’une nouvelle hausse du principal taux directeur par la South African Reserve Bank (SARB), en réponse à l’inflation qui continue de progresser au-delà de ses prévisions.
Les investisseurs semblent ainsi afficher leurs inquiétudes face au risque d’augmentation des prêts non remboursés, car les taux d’intérêt sur certains emprunts, tels que les crédits d’entreprises ou automobiles, sont indexés sur les taux de la Banque centrale. Par exemple, des obligations de 2 millions de rands (113 000 $) remboursables sur 20 ans ont vu leur valeur de refinancement mensuelle passer de 15 506 rands à 20 985 rands avec la hausse des taux.
La SARB doit faire face à des arbitrages difficiles, à l’instar de nombreuses autres banques centrales africaines. L’inflation a dépassé les objectifs fixés par l’institution, et elle cherche à la ramener à des niveaux qu’elle juge plus raisonnables (4,25% d’ici fin 2024). Cependant, la situation reste incertaine, car les défis énergétiques du pays et d’autres problèmes structurels entraînent une hausse des coûts de production, déjà affectés par la conjoncture internationale autour du dollar américain et des ruptures d’approvisionnement sur certains produits essentiels du marché mondial.
L’approche actuelle de la Banque centrale sud-africaine est jugée tout aussi agressive que nécessaire. Mais elle suscite un débat quant à la poursuite de cette stratégie. Certains experts estiment qu’elle marquera une pause pour évaluer l’impact de ses mesures sur l’inflation et l’économie. Cela dépendra au final des perspectives d’inflation et de l’évolution de la situation mondiale.
Sur le marché de la dette, la hausse surprise des taux est une bonne nouvelle pour les investisseurs sur le marché monétaire (emprunts à court terme) fortement exposés aux instruments à taux variable, qui devraient bénéficier de rendements plus élevés. Cependant, la hausse des taux d’intérêt mettra également sous pression les investissements à revenu fixe, car les prix des obligations ont tendance à baisser lorsque les taux d’intérêt augmentent. Cela impacte les banques commerciales, pour lesquelles les investisseurs anticipent des dépréciations d’actifs.
Mais plus globalement, la situation en Afrique du Sud devrait faire l’objet de plus d’attention de la part des autres pays africains qui sont perçus comme des marchés financiers frontières, mais dont l’intérêt pour les investisseurs est parfois associé aux équilibres et compensations que peut offrir le marché financier sud-africain. Si la pression de la dette s’accentue sur les entreprises et les ménages, cela risquerait de rendre peu attractives les sociétés cotées sud-africaines et entraîner une réduction globale de l’exposition à des produits financiers africains, notamment subsahariens.
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by : Agence Ecofin
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