(Agence Ecofin) – Le bras de fer se poursuit entre Moov Mauritel et ses employés, qui réclament de meilleures conditions. Pour se faire entendre du patronat, les travailleurs enchaînent les mouvements de grèves les uns après les autres. 

Les employés de l’opérateur de télécommunications mauritanien Moov Mauritel, filiale de Maroc Telecom, observent depuis le mardi 12 juillet une grève générale pour exiger de meilleures conditions de travail. Le mouvement, qui devrait se poursuivre jusqu’au 21 juillet, verra l’arrêt provisoire du travail au niveau de tous les sièges de la société dans les différentes villes de Mauritanie. 

Concrètement, les grévistes réclament des hausses de salaire et « les mêmes droits accordés à leurs collègues marocains au sein de la société [Maroc Telecom, Ndlr] ». Des revendications qu’ils jugent « objectives et légitimes » au vu des profits réalisés par la société de télécommunications. Selon une source syndicale, les charges du personnel ne représentent que 4 % du chiffre d’affaires de Moov Mauritel, tandis qu’elles représentent 8 % du chiffre d’affaires de Maroc Telecom et de ses autres filiales africaines. 

Ces dernières semaines, Moov Mauritel fait face à une série de mouvements de protestation de ses employés, en lien avec le refus de la société d’appliquer les clauses de la convention d’entreprise signée le 6 février 2019 et la plateforme revendicative du 17 janvier 2022 signée par les délégués du personnel et la direction générale.

La grève est prévue pour durer dix jours. Un laps de temps assez long pour perturber la qualité et de la disponibilité des services télécoms (voix, SMS et data) fournis par Moov Mauritel en Mauritanie. Selon les délégués du personnel, le mouvement suivi par l’ensemble du personnel paralyse entièrement l’activité de la société. 

Isaac K. Kassouwi

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