(Agence Ecofin) – Les stratégies de finance climatique varient selon l’impact du réchauffement. Les régions vulnérables aux effets actuels prioriseront les fonds d’atténuation qui réduisent l’émission. Celles qui souhaitent faire face aux changements déjà ressentis miseront plus sur les fonds d’adaptation.
Selon un récent rapport, publié par la fondation Heinrich Böll Stiftung, les projets d’adaptation aux changements climatiques ont reçu la part la plus importante des financements annoncés par les fonds internationaux dédiés à cet effet, sur la période allant de 2003 à 2020.
« Les données indiquent que 5,9 milliards de dollars ont été approuvés pour 827 projets et programmes dans toute l’Afrique subsaharienne depuis 2003. Un peu plus d’un tiers, soit 37% du financement approuvé de ces fonds multilatéraux pour le climat, a été fourni pour des mesures d’adaptation ».
Cette tendance a été confirmée par un rapport plus récent, publié en octobre 2021, sur le site du Forum économique mondial. Il a révélé qu’entre 2014 et 2018, 33% des ressources financières destinées aux changements climatiques, environ 50 milliards $, ont été injectées dans l’adaptation. Une situation qui, selon le ministre gabonais Lee White, désigné négociateur principal pour l’Afrique lors de la COP 26, a été au cœur de profondes discussions.
Le financement du climat dans la région se trouve pris dans le difficile arbitrage qu’il y a à choisir entre l’atténuation des effets et la capacité à s’y adapter. En Afrique, plusieurs études ont présenté des arguments sur l’importance qu’il y a à financer l’adaptation.
Déjà en 2011, la Banque africaine de développement (BAD) prévoyait que le réchauffement climatique risquerait d’accroître de 60% à 80% le nombre de morts dans la région, du fait des sinistres liés au climat comme les sécheresses qui ont d’importantes conséquences sur l’agriculture et l’accès à l’eau potable.
Une part majoritaire des fonds multilatéraux dédiés aux changements climatiques en Afrique subsaharienne ont été consacrés à des projets agricoles et d’assainissement en eau potable. Mais les besoins globaux de financements ne sont pas satisfaits.
En 2009, les nations riches s’étaient engagées à injecter 100 milliards $ par an pour soutenir les plus pauvres. Mais cet engagement n’a pas été respecté. Seulement 80 milliards $ ont été mobilisés par an et 57% de ces fonds ont été mobilisés sous la forme des prêts.
Pour soutenir par exemple les projets visant à généraliser l’électrification et réduire la consommation des bioénergies, à l’origine des feux de brousse, ou de la déforestation, de nombreux pays d’Afrique subsaharienne sont obligés d’emprunter parfois à des taux d’intérêt prohibitifs, pour construire des barrages hydroélectriques.
D’autres sont contraints de signer des contrats onéreux de partenariat public privé pour mettre en place des centrales thermiques. Aussi, les besoins réels de financement à l’adaptation n’ont pas été clairement évalués. Ils constituent un champ de réflexions prioritaires pour les politiques publiques africaines qui pourraient ainsi mieux négocier leurs exigences, lors des prochaines conférences sur le climat.
De nombreux analystes s’attendent à ce que les conséquences des changements climatiques soient sévères pour une majorité des populations vivant en Afrique. Selon le cabinet McKinsey, dans son rapport « Green Africa : A growth and resilience agenda for the continent », un tiers des personnes les plus exposées aux effets du réchauffement climatique vivent en Afrique.
« 370 millions de personnes, soit environ 30% de la population totale du continent, vivent dans des zones qui sont susceptibles de connaître des niveaux élevés de risques climatiques et d’être très vulnérables », peut-on lire dans le rapport.
La covid-19 a démontré que là où les nations les plus riches peuvent mobiliser d’importantes ressources au mépris de toute l’orthodoxie de l’économie libérale qui a été jusqu’ici présentée comme un modèle dans le monde, les pays pauvres n’ont que peu de marges d’actions sur le plan budgétaire, et un soutien très minime de la part de la communauté internationale. Comme pour la pandémie, la région est plus une victime qu’une coupable.
window.fbAsyncInit = function() {
FB.init({version: ‘v2.3’,appId: ‘103459506425194’, status: false, cookie: true, xfbml: true});
FB.Event.subscribe(‘comment.create’, jfbc.social.facebook.comment.create);
FB.Event.subscribe(‘comment.remove’, jfbc.social.facebook.comment.remove);
FB.Event.subscribe(‘edge.create’, jfbc.social.facebook.like.create);
FB.Event.subscribe(‘edge.remove’, jfbc.social.facebook.like.remove);
};
(function(d, s, id){
var js, fjs = d.getElementsByTagName(s)[0];
if (d.getElementById(id)) {return;}
js = d.createElement(s); js.id = id;
js.src = “https://connect.facebook.net/fr_FR/sdk.js”;
fjs.parentNode.insertBefore(js, fjs);
}(document, ‘script’, ‘facebook-jssdk’));
(function(d, s, id) {
var js, fjs = d.getElementsByTagName(s)[0];
if (d.getElementById(id)) return;
js = d.createElement(s); js.id = id;
js.src = “//connect.facebook.net/en_GB/sdk.js#xfbml=1&version=v2.5&appId=103459506425194”;
fjs.parentNode.insertBefore(js, fjs);
}(document, ‘script’, ‘facebook-jssdk’));
by : Agence Ecofin
Source link