(Agence Ecofin) – Sous le coup de poursuites judiciaires dans l’affaire Tapie-Crédit Lyonnais, alors qu’il était directeur de cabinet de Christine Lagarde, Stéphane Richard a toujours clamé son innocence. Huit ans après, la justice française le condamne en appel après l’avoir relaxé en première instance.
Stéphane Richard, le président directeur-général du groupe télécoms français Orange a présenté sa démission au soir du mercredi 24 novembre. Sa décision est intervenue après sa condamnation à un an de prison avec sursis et à 50 000 euros d’amende par la Cour d’appel de Paris, pour « complicité de détournement de fonds publics » dans la très controversée affaire Tapie-Crédit Lyonnais.
Le Conseil d’administration d’Orange, qui a accepté ce départ, a toutefois convenu de garder Stéphane Richard à la tête de la société télécoms jusqu’au 31 janvier 2022, le temps pour elle de se doter d’une toute nouvelle gouvernance.
Stéphane Richard quittera le groupe Orange après onze années passées à son sommet. Il était en effet devenu le grand patron de l’opérateur télécom, le 24 février 2011, alors dénommé France Telecom. Le conseil d’administration d’Orange indique qu’il « aura marqué l’histoire du groupe dans des périodes parfois tumultueuses et toujours en préservant l’intérêt de l’entreprise », notamment à travers l’apaisement de la crise sociale survenue après la série de suicide d’employés entre 2008 et 2010. Il aura aussi contribué à faire d’Orange un opérateur multi-services de premier rang en Europe et en Afrique.
La condamnation à l’origine de la démission de Stéphane Richard est un nouvel épisode de l’arbitrage de l’Affaire Tapie-Crédit Lyonnais, survenue en 2008 et dans lequel il a joué un rôle, même s’il a toujours soutenu n’avoir exécuté que « la décision ministérielle d’aller à l’arbitrage qui a totalement été assumée par Christine Lagarde [ministre de l’Économie de Nicolas Sarkozy] ». De cet arbitrage, l’Etat avait été condamné à indemniser Bernard Tapie à hauteur de 403 millions d’euros pour solder le différend qui l’opposait à la banque depuis la vente d’Adidas en 1992.
La décision critiquée, avait débouché en 2013 à la mise en examen de Stéphane Richard et de plusieurs autres personnes dont Bernard Tapie pour «escroquerie en bandes organisée». Deux ans plus tard, l’arbitrage avait été annulé par la cour d’Appel. Puis en 2017, Stéphane Richard et les autres prévenus de l’affaire avaient été renvoyés en correctionnelle. En 2019, le tribunal de première instance de Paris avait prononcé sa relaxe et celle des autres prévenus. Mais le parquet avait fait appel de cette décision, démarche qui a abouti à sa condamnation actuelle.
Réagissant à cette décision de la justice, Stéphane Richard a affirmé que « les accusations de complicité de détournement de fonds publics sont sans aucun fondement et ne sont basées sur aucune preuve. Je les rejette totalement et vais me pourvoir en cassation ».
Muriel Edjo
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