
(Agence Ecofin) – L’initiative qui bénéficiera à la Société nationale pétrolière du Nigeria marque le difficile arbitrage entre les vœux exprimés lors de grandes rencontres et les contraintes de la gestion des priorités quotidiennes.
Quelques jours seulement après la fin de la COP 26, Afreximbank, la banque africaine d’import-export, s’est engagé à financer la Société nationale pétrolière du Nigeria (Nigerian National Petroleum Corporation) pour un montant de 1,04 milliard $, apprend-on d’un communiqué officiel. La ressource devrait permettre au NNPC de mener « des travaux d’exploration pétrolière ».
Défendant cette initiative, Benedict Oramah (photo), président d’Afreximbank, dont plusieurs pays africains sont actionnaires, a indiqué que « l’Afrique est plus une victime que coupable en ce qui concerne l’émission de gaz à effet de serre, puisqu’elle n’y contribue qu’à hauteur de 4 %, alors que la majorité du continent africain, ironiquement à la traîne en matière de développement, doit encore dépendre des combustibles fossiles pour survivre, et ne devrait donc pas porter le poids de la punition pour les erreurs des autres ».
D’un point de vue plus économique, le financement est présenté comme une opportunité qui permettra d’augmenter les recettes fiscales et les recettes en devises et créer des milliers d’emplois dans la chaîne de valeur du raffinage du pétrole et du gaz, d’une valeur attendue à 2,4 milliards de dollars au bénéfice immédiat du gouvernement, améliorant ainsi la balance commerciale et le produit intérieur brut du Nigeria.
Cette annonce et les arguments qui l’accompagnent illustrent à tout point de vue la difficulté qu’éprouvent les pays africains à s’inscrire dans une logique de transition énergétique. Elle est aussi la preuve qu’au-delà des vœux exprimés dans les grandes conférences internationales, les réalités économiques dominent dans les décisions que prennent divers agents économiques dans le monde en faveur du climat.
Le contexte international donne raison au président d’Afreximbank. Selon un rapport publié début octobre par le Fonds monétaire international (FMI), les subventions directes et indirectes des énergies fossiles par les gouvernements du monde ont atteint 5900 milliards $, avec des pays comme la Chine et les USA en tête de liste. En mars 2021, une ONG britannique dénommée BankTrack a annoncé que les 60 plus grandes banques du monde ont financé des projets d’énergies fossiles pour 3800 milliards $, depuis l’Accord de Paris.
Mais la covid-19 est venue rappeler que le débat sur les culpabilités et les responsabilités n’est pas pertinent en matière de catastrophes naturelles. De nombreux pays développés ont démontré leurs capacités à sortir des moyens inédits pour répondre à des chocs qui sont tout aussi inédits, tandis que les pays les moins riches en ressources financières, dont plusieurs en Afrique se sont retrouvés abandonnés face au hasard de la conjoncture. Entre préserver le futur et faire face aux contraintes du moment, les arbitrages ne sont pas toujours évidents.
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by : Agence Ecofin
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