
(Agence Ecofin) – Le Kenya a signé une nouvelle sortie réussie sur le marché international des capitaux. Mais derrière cette performance se cache une hausse du service de la dette qui inquiète. Pourtant les arbitrages sont difficiles pour le gouvernement de ce pays.
Pour son premier emprunt obligataire international (eurobond) depuis deux ans, le Kenya est parvenu facilement à mobiliser 1 milliard $ dans une opération sursouscrite plus de 5 fois. Les investisseurs consultés pour cette opération ont fait des offres pour 5,4 milliards $, signalant un solide intérêt pour les titres émis par la première économie d’Afrique de l’Est.
Mais derrière ce succès se cache un défi pour les autres pays notamment le Cameroun, qui sont en course pour réaliser des eurobonds au cours des prochaines périodes. Pour une maturité de 12 ans, le Kenya a obtenu un taux d’intérêt de 6,3%. Ce taux est élevé comparativement à ce qu’ont obtenu des pays comme la Côte d’Ivoire et le Bénin au cours de leurs émissions de 2021.
Les arbitrages sont complexes pour le gouvernement du Kenya. Celui-ci doit faire face à un déficit de 8,6 milliards $ pour son budget de l’exercice 2021/2022. Le choix d’emprunter sur le marché international est guidé par la volonté de limiter le recours aux banques locales qui exigent des taux d’intérêt plus élevés. Mais le défi avec les emprunts internationaux, c’est qu’il faut rembourser en devises ; ce qui accroît la pression sur la capacité du pays à honorer ses emprunts internationaux.
Selon le document du budget 2021/2022 présenté par le ministère des Finances au Parlement, le service de la dette a déjà bondi cette année pour atteindre les 11 milliards $. Une situation qui inquiète certains investisseurs.
« L’afflux de liquidité pourrait soutenir les réserves de change de la Banque centrale ; ce qui contribuera à terme à stabiliser le shilling (monnaie locale). Cependant, nous demeurons préoccupés par l’augmentation des niveaux d’endettement alors que le gouvernement continue d’emprunter de manière plus agressive », a fait savoir AIB AXYS Group, une société de gestion des investissements basée à Nairobi.
Pour l’heure, le problème ne se pose pas encore. Le shilling kényan devrait se stabiliser à ses niveaux actuels jusqu’à la fin de l’année, malgré la pression exercée par la hausse des coûts d’importation de pétrole brut pour satisfaire la demande interne en carburant. En plus de cet emprunt, la poursuite de la vaccination au Royaume-Uni et aux Etats-Unis, deux gros clients du Kenya, augure de perspectives positives pour les exportations et les transferts de fonds de la diaspora.
Idriss Linge
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by : Idriss LINGE
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