(Agence Ecofin) – Le climat d’apaisement entretenu depuis 2019 dans le secteur télécoms ghanéen par la Commission nationale du travail a volé en éclats. Les prochaines heures s’annoncent quelque peu pénibles aussi bien pour les abonnés que pour les opérateurs.

Les consommateurs ghanéens des services télécoms feront l’expérience d’une mauvaise qualité de service durant la journée du lundi 15 mars. Les ingénieurs et techniciens télécoms, regroupés au sein de l’Union des professionnels des télécommunications et de l’informatique (TIP), annoncent le début d’une grève sur l’ensemble du territoire national ce jour.

Les grévistes indiquent que leur action fait suite à l’échec des négociations entretenues depuis 2019 entre leur syndicat et les sociétés – Linfra Ghana Limited, MP Infrastructure Ghana Limited, Reime Ghana Limited et Reliance Personal Services – engagées par Huawei Technologies Limited pour assurer la maintenance technique des infrastructures télécoms de MTN, AirtelTigo et Vodafone. « Ils utilisent notre catégorie de travailleurs des services essentiels, mais nous exploitent sans nous payer correctement », s’est indigné Israel Edem Agbegbor, le secrétaire général du syndicat.

La grève des professionnels des télécommunications et de l’informatique couve depuis janvier 2021, après que leur syndicat a constaté que les entreprises de sous-traitance ont violé les dispositions retenues lors de l’arbitrage effectué en mars 2019 par la Commission nationale du travail (NCL) afin d’apaiser les tensions entre les deux parties. Les travailleurs réclament entre autres 20% d’augmentation salariale que les quatre entreprises de sous-traitance refusent contre 3%.

Avec un réseau télécoms perturbé par la grève du personnel chargé de la maintenance des infrastructures, ce sont plusieurs services qui seront de mauvaise qualité. Une situation qui met en danger les revenus des opérateurs télécoms. 

Muriel Edjo

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