(Agence Ecofin) – L’entreprise spécialisée dans la vente des véhicules électriques, Tesla, provoque un effet d’attraction dans le rang des investisseurs sur le S&P 500. Toutefois, des analystes se montrent prudents et estiment qu’il faudrait analyser d’autres indicateurs.

Chez Goldman Sachs, on estime que l’introduction de Tesla dans le S&P 500 aura peu d’effet de croissance sur cet indice boursier de référence qui représente les 500 plus importantes sociétés des marchés financiers américains. Les analystes de cette Banque américaine d’investissement pensent que l’un des défis de l’entreprise leader dans la production de véhicules électriques est sa surévaluation.

Au cours de l’année 2020 qui s’achève, Tesla a en effet progressé de 644%, selon des données de la plateforme Capital IQ. Cette performance a poussé sa valorisation boursière à environ 600 milliards $.

Mais pour Goldman Sachs, il n’est pas certain que cette performance se poursuive. Sa valeur boursière représente aujourd’hui 170 fois son revenu net de 2021, selon le consensus des investisseurs suivis par Bloomberg. Or ce ratio est en moyenne de seulement 22 fois pour l’ensemble du S&P 500.

L’autre situation, c’est que l’indice boursier américain est déjà lui-même à des niveaux records de croissance, tiré au cours des six derniers mois par des valeurs technologiques. Personne ne sait comment sera l’année 2021. Le monde la perçoit comme une année de relance, mais tout dépend au final de l’efficacité reconnue au vaccin anti-covid-19 en cours d’insémination dans plusieurs pays.

Les investisseurs devront suivre la composition des revenus de Tesla, admise au S&P 500. Des analystes ont démontré que sans des éléments exceptionnels de vente de crédit carbone, les marges étaient moins fortes.

Tesla a bondi de 5,6% sur le New York Nasdaq, jeudi, en fermeture des bourses américaines.

Idriss Linge