
(Agence Ecofin) – Avec la covid-19, la demande pour des produits financiers adossés à des investissements soucieux de l’environnement et des entreprises préparées à s’adapter aux chocs a progressé. Cependant, avec 30 000 milliards $ d’actifs concernés, l’enjeu est plus capitalistique qu’humanitaire.
Avec la covid-19, les produits financiers adossés aux investissements respectueux des règles environnementales, sociales et de bonne gouvernance ont accru dans l’intérêt des investisseurs. Les rendements des actions cotées en bourse qui entrent dans cette catégorie ont en effet affiché de meilleures performances au cours du premier trimestre 2020, apprend-on de plusieurs analyses.
« D’après les résultats du premier trimestre 2020, les fonds qui sont sur des investissements durables ont été les plus présents sur les niveaux de rendement les plus élevés et intermédiaires que les autres catégories de fonds. Seulement 11% des fonds qui placent la durabilité au cœur de leurs stratégies ont terminé avec des rendements négatifs sur la période », peut-on lire en synthèse dans une note publiée par la firme de recherche et d’analyse Morningstar qui suit l’activité des fonds d’investissement dans le monde.
Le constat de la performance boursière des investissements soucieux des aspects de durabilité a aussi été fait par HSBC, le plus grand groupe bancaire basé en Europe. « Nous avons analysé 613 actions de sociétés cotées ayant plus de 500 millions $ de capitalisations, et où les solutions climatiques génèrent au moins 10% des revenus, auxquels on a ajouté les 140 autres avec les scores ESG (normes de respect environnemental, social et de gouvernance) les plus élevés. Les actions adossées sur les projets en rapport au climat ont performé de 7,6% mieux que les autres par rapport à décembre 2019, et de 3% depuis février 2020. Les actions ESG ont été meilleures que les autres d’environ 7% pour les deux périodes », a commenté Ashim Paun, le co-responsable des questions ESG au sein du groupe financier.
Ainsi, au plus fort de la période de panique causée par la pandémie, divers analystes ont noté que les entreprises qui sont dans le registre du respect des règles ESG ont mieux résisté ou se sont mieux positionnées pour mieux absorber les nouvelles contraintes qui s’imposent. Le confinement et les désastres économiques ont en effet mis en évidence la fragilité de l’organisation classique des choses et le besoin de se transformer pour la survie.
C’est aussi à ce titre que les grosses valeurs technologiques comme Amazon, Facebook, Microsoft ou encore Alphabet (Google) ont connu un rebond spectaculaire, avec des valorisations boursières qui ont dépassé plus de 50 fois leurs profits actuels. Il faut dire que pour les professionnels de l’investissement, ce n’est pas seulement l’humanisme qui motive les intentions.
Le durable devient un peu plus chaque jour la mode dans les milieux de l’investissement. L’idée d’un capitalisme sauvage où la quête effrénée et ostentatoire du profit au besoin par la destruction de l’univers ne passe plus beaucoup, du fait de l’activisme de la société civile internationale. Ainsi, sur les conseils en investissement qu’on leur fait, les individus sont regardants sur des questions telles que la dégradation de l’environnement, le travail des enfants, le respect du genre, la capacité à protéger la santé, la sécurité et l’hygiène au travail. La résistance aux chocs sociaux graves s’est ajoutée avec la covid-19.
Selon le Global Sustainable Investment Alliance, les entreprises qui font ces efforts concentrent depuis 2019, un volume global des actifs de l’ordre de 30 000 milliards $. Cela représente bien plus que le produit intérieur brut des Etats-Unis qui était de près de 21 000 milliards $ en 2019. Cette réalité ne doit pas faire oublier les nombreuses inégalités qui caractérisent encore le capitalisme. Dans le secteur pétrolier américain par exemple, des entreprises en faillite à cause de la baisse des prix ont payé de gros bonus à leurs dirigeants tandis que des centaines d’employés grossissent le volume record de chômeurs dans le pays.
En Afrique, ce débat se tient aussi, mais partiellement. De gros investisseurs comme la Société financière internationale ou les institutions occidentales de financement du développement qui ont des milliers d’investissements en Afrique sont regardants sur ces aspects. Plus récemment en Afrique du Sud, les actionnaires d’Absa Group (ex Barclays Africa) ont obtenu que les services financiers présentent dans les prochains rapports annuels, le niveau d’exposition du groupe aux risques climatiques. Ils ont également demandé que soient divulguées des opportunités de financement climatique. Au-delà des rapports ESG bien formulés, de nombreuses communautés africaines vivent encore en silence dans le désastre des exploitations diverses.
Idriss Linge
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by : Agence Ecofin
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