
(Agence Ecofin) – Sanlam Limited, la plus importante société d’assurance africaine de par sa valeur en bourse, a annoncé un repli de ses revenus de placements financiers depuis début 2020. Ils auraient augmenté sans les effets de la covid-19. Sa situation est aussi celle des autres gros assureurs de la région.
Sanlam Limited, la plus importante société d’assurance cotée africaine en termes de valorisation boursière (7,4 milliards $), a indiqué dans une note sur ses performances des 4 premiers mois de l’année que la covid-19 avec les contraintes qu’elle impose aux Etats et aux entreprises a détérioré les revenus des placements financiers effectués par les sociétés d’assurance en Afrique.
L’entreprise qui en majorité appartient à un groupe d’investisseurs noirs chapeauté par le milliardaire sud-africain, Patrice Motsepe, a indiqué que la volatilité qui caractérise aussi les marchés financiers africains l’a impactée de plusieurs manières. Déjà, les commissions de gestion de fonds ont été réduites du fait de la baisse de performance des portefeuilles d’investissement financier, et le repli conséquent de la valeur des actifs sous gestion.
L’augmentation des écarts de taux d’intérêt sur les titres d’emprunts et la volatilité des prix sur la valeur des actions des sociétés cotées ont conduit à une perte sur sa branche spécialement dédiée à la finance. La dégradation des notes souveraines des économies africaines fait grimper leurs profils de risque, et impose selon les standards comptables internationaux que des provisions supplémentaires soient effectuées pour des cas de survenance de problèmes plus graves.
Les gros assureurs sont relativement protégés, mais les plus petits sont à surveiller
Les rendements des fonds d’investissement mis en place par Sanlam Limited ont été négatifs. Cependant, la société a montré une certaine résilience. « Nous sommes satisfaits de nos résultats pour les quatre premiers mois de 2020, au regard de l’environnement d’exploitation auquel nous avons fait face. Cela témoigne de la résilience de nos activités diversifiées, des compétences et du dévouement exemplaire de nos employés dans des conditions difficiles », a commenté Ian Kirk (photo), directeur général du groupe.
L’activité de placement des assureurs est très importante, car elle permet à ces acteurs financiers de constituer un flux constant de revenus qui leur permettrait de faire face aux engagements de réparation de sinistres survenus et reconnus qu’ils prennent vis-à-vis de leurs clients dans les contrats d’assurance. Une dégradation de ce segment de leurs activités est plus grave que le non-paiement des primes. Dans ce dernier cas en effet, l’assuré peut simplement perdre le bénéfice de sa couverture. Or, lorsque les revenus de placement sont perturbés, les assureurs risquent de ne pas avoir assez de ressources financières pour honorer leurs engagements.
Les contreperformances des marchés touchent tous les assureurs
Selon des indicateurs de performance fournis par la firme d’analyse RisCura, tous les fonds d’investissement actifs en Afrique et qui sont associés à des compagnies d’assurance (Sanlam, Prudential, Old Mutual) ont connu des rendements négatifs depuis le début de l’année, dans un ordre situé entre -24% et -30%. Dans le même temps, certains sinistres hors covid-19 sont survenus et nécessitent des réparations sur les dommages causés.
Il faut dire que tout dépend finalement de la stratégie d’investissement. De nombreux fonds d’investissement actifs en Afrique ciblent généralement les entreprises du secteur de la grande consommation et de la finance dont la valeur des actions a subi des revers ces dernières années sur les marchés financiers africains. Ce sont aussi des secteurs qui sont les plus durement touchés par les effets économiques du covid-19 sur le continent.
Des analystes pensent qu’avec la dégradation des notes souveraines dans plusieurs pays africains suivis par des agences de notation, il y aura un sentiment de risque croissant qui pourrait détériorer davantage les placements des sociétés d’assurance sur les marchés financiers et des capitaux de la région. En retour, cela continuera de peser sur les rendements de ces investissements. Mais une note d’analyse produite par S&P Global Ratings fait savoir que ce risque sera modéré.
Parlant des assureurs sud-africains qui sont les plus importants de la région, l’agence américaine de notation indique qu’ils ont suffisamment de fonds propres pour absorber d’éventuels chocs. Mais il y a deux limites à cette manière de voir. La première c’est qu’on ignore combien de temps durera la pandémie, et des pressions sur la réparation des sinistres qu’elle a causés se font sentir. La deuxième c’est que si les gros assureurs sont relativement protégés, les plus petits en taille risquent par contre de subir d’importantes pressions, voire de disparaître. Ceux-ci opèrent sur des marchés moins grands avec des marges de manœuvre plus faibles.
Idriss Linge
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by : Agence Ecofin
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