un dilemme pour les Etats d’Afrique

(Agence Ecofin) – Pour plusieurs pays africains, la période 2020 – 2021 est celle du remboursement des emprunts contractés sur le marché international, soit dans le cadre des prêts syndiqués auprès de banques commerciales, des eurobonds ou encore le financement du déficit de leurs réserves de change, soit dans le cadre des transactions commerciales.

Dans un contexte marqué par la faible demande des matières premières pour les uns et des revenus du tourisme ou des transferts de fonds de la diaspora en baisse pour les autres, cette obligation est due. De même, sur le peu de réserves en devises qui leur restent, les pays doivent choisir entre acheter des équipements pour apporter des réponses sanitaires au covid-19, ou rembourser la dette privée extérieure.

Sur les marchés des capitaux internationaux, on commence déjà à ressentir une certaine inquiétude des investisseurs. Le rendement sur les trois eurobonds encore en cours au Kenya est désormais supérieur à leurs taux d’intérêt initiaux, preuve que les détenteurs de ces obligations les ont cédées à de faibles prix. Le même phénomène est observé sur les obligations internationales émises par le Nigeria, la première économie d’Afrique en termes de produit intérieur brut.

Selon un document publié le 5 mai 2020 par l’Office en charge de la gestion de la dette dans ce pays (DMO), le rendement sur les 11 obligations, y compris celle émise exclusivement en direction de la diaspora nigériane est en hausse sur leurs taux d’intérêt initiaux. Le problème avec la dette extérieure africaine ne relève pas tant de son volume qui demeure relativement faible, comparé aux autres régions du monde.

En plus du fait que la capacité de remboursement par pays est compromise, les rendements exigés par les investisseurs dépendent parfois de la perception globale qu’ils ont des marchés émergents, ou même frontières. Or, parlant spécifiquement de ces marchés frontières, le plus récent encours connu de leur dette était de 3200 milliards $ et représentait 114% de leur PIB cumulé.

Début avril 2020, les pays du G20 ont annoncé la mise en place d’une initiative visant à suspendre le service de la dette des pays les plus pauvres du monde, dont une quarantaine en Afrique notamment subsaharienne (hors Afrique du Sud). Cette initiative ne concerne cependant par la dette internationale privée ou commerciale.

Les créanciers privés de l’Afrique réunis autour de ce qu’on appelle le Club de Paris et de l’Institute for International Finance (IIF), ont indiqué qu’il était compliqué pour eux de participer à un processus de moratoire sur la dette, en raison des contraintes que cela leur impose. Au final, entre la baisse de leurs revenus d’exportation, une aide assez faible du FMI et la pression des créanciers privés, la marge de manœuvre pour les pays africains est assez étroite.

« La crise du coronavirus risque donc de déclencher des crises de balance des paiements à grande échelle dans le monde en développement, ainsi qu’une forte baisse de la production, de l’emploi et une augmentation de la pauvreté. Pour éviter cela, les économies émergentes et en développement auraient besoin de 2,5 billions de dollars de financement, selon les estimations du FMI et de la CNUCED », ont fait savoir Stephany Griffith-Jones et José Antonio Ocampo, deux éminents économistes, dans une note conjointe publiée le 4 mai 2020.

Idriss Linge

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by : Agence Ecofin

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