La régulation restera rigoureuse pour les banques de la zone CEMAC, malgré les potentiels impacts du covid-19

(Agence Ecofin) – Ramant à contre-courant de plusieurs initiatives de banques centrales dans le monde qui visent à assouplir la gestion du risque financier en période de covid-19, la régulation bancaire est demeurée rigide pour le secteur bancaire de la zone CEMAC. Les banques commerciales de la sous-région sont contraintes de continuer de respecter rigoureusement les règles prudentielles qui leur sont applicables, en matière de classification et d’approvisionnement des prêts qu’elles ont accordés, a appris l’Agence Ecofin d’un document interne de la Banque centrale des Etats de l’Afrique centrale (BEAC).

« La Commission bancaire de l’Afrique centrale (COBAC)… évite de créer une situation d’aléa moral susceptible de découler d’un allégement de l’application des règles prudentielles, en rapport avec l’attrait de ce type de mesures pour les banques à développer des pratiques malsaines en matière de gestion du risque de crédit », peut-on lire dans la note de l’institution d’émission monétaire sur la question. Les banques commerciales devront aussi conserver un niveau obligatoire des ressources représentant 8% de leurs dettes à court terme. Il leur est aussi recommandé de ne pas distribuer de dividendes, afin de consolider leurs fonds propres.

Cette rigidité est cependant assouplie par quelques mesures. La COBAC a reconnu la possibilité pour les banques de restructurer certaines dettes avec des entreprises solides et fiables, et qui font face à des défis d’argent du fait du coronavirus. La BEAC pour sa part, se dit prête à refinancer des titres de créances bancaires issues des emprunts au secteur privé. Elle a aussi suspendu de manière permanente son objectif de ponction des liquidités qui visait à limiter des risques de pression sur les réserves de change.

On peut mieux comprendre la réaction timide des banques commerciales de la CEMAC face aux injections exceptionnelles de liquidités de la banque centrale, conformément à une attente exprimée notamment par l’Association des professionnels de banques au Cameroun. L’arrêt des ponctions de liquidités a redonné un matelas de fonds propres excédentaires très confortables et qui n’entraînent pas de charges.

Dans cette logique, il n’est pas intéressant de solliciter des ressources supplémentaires qui coûteront cher, et qui seront difficiles à placer dans un contexte de morosité économique. De plus, la décision de la BEAC d’accorder un moratoire à ses pays membres pour le remboursement de 2770 milliards de dettes prévu en 2020 risque de conduire à une baisse des émissions de titres publics. Or le marché du crédit au secteur privé est fortement perturbé par l’impact du coronavirus sur le marché mondial.

Idriss Linge

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by : Agence Ecofin

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