Avec des stratégies incohérentes du secteur privé, les entrepreneurs, censés jouer un rôle de premier ordre dans le développement socio-économique du pays, se sentent bloqués. Ne faut-il pas prendre un nouveau départ pour retrouver la fibre manquante ?
On ne saurait imaginer la survie de notre économie sans la promotion de l’entreprenariat et la création d’entreprises. L’entrepreneur crée l’entreprise et l’entreprise crée la richesse ainsi que l’emploi.
Le rôle de l’État revient donc à améliorer l’environnement institutionnel, à dynamiser les institutions du secteur privé, à renforcer les institutions publiques de promotion et à promouvoir la concertation État-secteur privé. L’État doit rendre l’environnement des affaires sain et fiable tout en se dotant d’institutions et de mécanismes, de textes législatifs et réglementaires.
Un pays qui désire plus d’entrepreneurs pour assurer sa croissance à long terme, doit travailler à développer d’abord la culture entre-preneuriale dans son milieu. L’entreprenariat est un outil incontournable dans l’éradication de la pauvreté. Attendre d’être riche pour entreprendre, cela risque de ne jamais arriver. Entreprendre pour devenir riche et éventuellement investir, c’est là la voie que des milliers d’entrepreneurs à succès ont choisi et continuent de choisir.
La créativité des hommes et des femmes est illimitée assurant ainsi des réponses toujours plus innovatrices les unes que les autres pour répondre aux innombrables besoins humains. Il n’y a pas de limites au nombre et à la diversité d’entreprises à créer pour répondre aux besoins humains. Les besoins humains sont illimités en diversité.
Cela n’arrivera jamais qu’il n’y ait plus de besoins à satisfaire. Déjà une excellente nouvelle pour les entrepreneurs.
Evidemment, la réussite dépend de la politique de l’état et de ses actions. L’état doit valoriser et soutenir l’entreprenariat en créant un environnement politique, social, culturel qui attire et soutient l’entrepreneur. Ce qui implique la responsabilisation des institutions, mais aussi la responsabilisation de nos élus qui ont légitimité pour assurer directement ou par délégation la culture entrepreneuriale dans leur milieu.
Se préparer aux défis
Autre impératif, c’est d’obtenir le concours des médias pour soutenir la cause et valoriser les entrepreneurs, assurer l’implication de l’école pour promouvoir les attitudes et les valeurs, transmettre les connaissances et développer les compétences selon les divers niveaux et encourager les entrepreneurs à témoigner de leur vécu.
Des défis, on en connaîtra beaucoup. Plusieurs entrepreneurs ne se sont pas toujours remis des effets des multiples crises qui affectent principalement la production et la consommation. Et voilà qu’ils en font les frais d’un changement profond de notre système économique qui sort graduellement des activités industrielles, se déplaçant progressivement vers le secteur des services, la recherche et le développement.
Néanmoins, les jeunes entreprises innovantes disposent de certains avantages par rapport à des grandes entreprises établies et peuvent contribuer à une part considérable de la croissance et de la création de bienêtre, sans pour autant qu’elles soient nées dans un environnement économique et financier sain et stable. La solution pour les entrepreneurs existants, serait alors, comme nous le conseille Richard Branson « de ne pas avoir peur de tout remettre en question et recommencer à nouveau ».