Plusieurs couples se trouvent dans l’incapacité d’avoir des enfants. C’est même un phénomène qui devient de plus en plus fréquent
Véritable angoisse pour de nombreux couples, l’infertilité est l’incapacité d’un couple à obtenir une grossesse après environ une année de rapports sexuels réguliers non protégés, ou peut être aussi définie comme étant l’incapacité d’une femme à mener une grossesse jusqu’à terme. L’infertilité concernerait 80 millions de personnes dans le monde.
Dans certains pays, comme par exemple l’Allemagne et les Etats Unis, un couple sur dix doit faire face à l’infécondité involontaire et la tendance ne fait qu’augmenter. Malheureusement, Maurice ne fait pas exception à cette tendance. En sachant que le taux de fécondité représente le nombre d’enfants qui seraient nés d’une femme si elle devait vivre jusqu’à la fin de ses années de procréation tout en considérant les taux actuels de fécondité par âge, ce chiffre avait atteint, à l’île Maurice, 1,44 en 2013, ce qui représente une valeur minimale depuis ces 53 dernières années. Ce chiffre avait atteint une valeur maximale de 6, 18 en 1961.
Mode de vie
Quelles sont les causes de l’incapacité d’avoir des enfants? Les raisons en sont multiples. Le facteur âge, des impacts environnementaux ainsi que des raisons médicales sont susceptibles de poser des problèmes quant à la fertilité. Mais de nos jours, nous remarquons de plus en plus que les facteurs liés au mode de vie ont aussi une importance non négligeable. Mais de nombreux cas d’infertilité masculine et féminine sont d’origine hormonale, souvent causées par un stress persistant, une surcharge pondérale ou sous poids provoqués par une mauvaise alimentation, des conditions de travail malsaines ou stress en milieu de travail, ou encore par le tabagisme ou consommation élevée de caféine. La consommation d’alcool et de drogue peuvent aussi causer une incapacité à concevoir un enfant. Malgré le fait qu’on ait tendance à attribuer la stérilité et l’infertilité à la femme, celles-ci touchent aussi bien les femmes que les hommes. En effet, même si le pourcentage d’infertilité féminine s’élève à 33 %, celui de l’infertilité masculine représente 20 % des cas.
Pourquoi les taux d’infertilité ont-ils grimpé? Cette élévation est partiellement liée à la tendance des femmes de fonder une famille plus tard (à une période de leur vie où elles sont moins fécondes). De nombreux facteurs ont contribué à cette tendance, y compris le mariage qui se contracte quand les partenaires sont plus âgés (ce qui retarde le moment où les femmes essaient d’avoir des enfants d’autant plus que la fécondité d’une femme décroît naturellement avec l’âge, surtout vers le milieu de la trentaine), des méthodes de régulation des naissances facilement accessibles (qui permettent aux femmes de différer une grossesse jusqu’à ce qu’elles se sentent prêtes à y faire face, ce qui signifie souvent lorsqu’elles ne sont plus jeunes) et l’entrée d’un plus grand nombre de femmes sur le marché du travail. Il faut dire toutefois que l’infertilité s’est aussi accrue parmi les couples qui appartiennent à des groupes d’âge plus jeunes. La diminution globale de la fertilité pourrait s’expliquer par l’augmentation des taux d’obésité et d’infections transmissibles sexuellement.
FIV : Miracle pour les uns, source de dérives pour les autres
Les techniques de reproduction humaine ne cessent de se multiplier, afin de donner aux femmes la possibilité d’avoir un enfant à n’importe quel âge, ce qui n’est pas sans poser des questions éthiques. La fécondation in vitro implique le prélèvement des ovocytes dans les ovaires et leur mise en contact avec des spermatozoïdes sélectionnés. Les embryons les plus potentiellement viables sont réimplantés dans l’utérus. Certaines questions éthiques se posent dont une qui est essentielle : le risque d’eugénisme, qui fait allusion à l’ensemble des pratiques visant à transformer les gènes de l’espèce humaine, dans le but de le faire tendre vers un idéal qui a été déterminé.